Il est parfois difficile de distinguer la réalité de la fiction, ce qui peut parfois prêter à confusion. Lisez ce qui suit afin de découvrir la vérité derrière cinq mythes fréquents sur les aliments biologiques.
Mythe no 1 L’agriculture biologique est toujours synonyme d’absence de pesticides
Alors, l’agriculture biologique est-elle toujours synonyme d’absence de pesticides ? Pas toujours.
L’agriculture conventionnelle utilise des pesticides pour stopper la propagation des maladies qui peuvent tuer les cultures et les arbres.
Tout comme l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique a besoin de méthodes pour maintenir son approvisionnement en nourriture.
La différence provient du fait que les pesticides utilisés par l’agriculture biologique sont dérivés de sources naturelles. Par exemple, l’acide acétique, également connu sous le nom de vinaigre, est un pesticide naturel. Il aide à réguler le pH et à lutter contre les parasites tels que les mauvaises herbes ainsi qu’à nettoyer les semences. [1]
Il s’agit d’une différence par rapport aux pesticides utilisés par l’agriculture conventionnelle, qui sont généralement synthétiques. Un exemple d’herbicide synthétique est l’herbicide le plus utilisé au Canada, le glyphosate, également connu sous le nom de Roundup. [2]
Les agriculteurs biologiques doivent utiliser des méthodes non chimiques de lutte contre les parasites, ce qui réduit la quantité de toxines présentes dans les aliments biologiques et dans l’environnement. [3]
Mythe no 2 Les aliments biologiques sont plus nutritifs
Bien que les aliments biologiques n’autorisent pas l’utilisation de pesticides ou d’engrais synthétiques, ils ne semblent pas présenter un grand avantage nutritionnel par rapport aux aliments conventionnels.
Cet article de synthèse systématique révèle que certaines études n’apportent aucune preuve de différences nutritionnelles alors que d’autres articles de recherche révèlent des augmentations allant de légères à modérées de certains minéraux et vitamines. [4]
Règle générale, les aliments biologiques ont une teneur plus faible en nitrates ainsi qu’une teneur plus élevée en polyphénols et en vitamine C, également connus sous le nom d’antioxydants. [4]
Mythe no 3 L’agriculture biologique consiste uniquement à éviter les intrants synthétiques
Il est vrai que l’agriculture biologique limite l’utilisation d’intrants synthétiques comme les pesticides et les engrais, mais elle se concentre surtout sur la santé des sols, la biodiversité et les pratiques agricoles durables.
L’agriculture biologique renforce la fertilité naturelle et la structure du sol grâce à des pratiques agricoles telles que (5) :
- la rotation des cultures, qui empêche la prolifération des parasites et des maladies dans le sol;
- le compostage pour créer un sol riche en nutriments, améliorer la structure du sol et augmenter la capacité de rétention d’eau;
- la couverture végétale pour prévenir l’érosion du sol et fixer l’azote dans le sol.
Mythe no 4 « Biologique » signifie 100 % bio
Selon le gouvernement du Canada, les pratiques de transformation biologique exigent qu’un minimum de 95 % (et non 100 %) d’ingrédients certifiés biologiques soient utilisés dans l’agriculture.
Ainsi, tout produit dont la teneur en ingrédients biologiques est égale ou supérieure à 95 % peut être étiqueté avec le terme « biologique ». [6]
Mythe no 5 Les agriculteurs gagnent plus d’argent en vendant des aliments biologiques
S’il est vrai que les produits biologiques sont souvent plus chers que les produits conventionnels, cela n’est pas nécessairement dû au coût de production.
Les agriculteurs biologiques peuvent être confrontés à des coûts plus élevés en raison des réglementations strictes, de la certification et des exigences en matière de tenue de registres. Ils ont des coûts de production plus élevés parce que l’agriculture biologique exige des méthodes de lutte contre les parasites et de gestion des sols plus intensives en main-d’œuvre et en temps.
Par ailleurs, les pratiques de l’agriculture biologique peuvent entraîner une baisse du rendement des cultures en raison d’une lutte moins efficace contre les parasites et les mauvaises herbes, du fait qu’elles évitent les engrais synthétiques.
Cela dit, ils peuvent également bénéficier de coûts d’intrants moins élevés, utiliser les ressources de manière durable, donner la priorité à la réduction des déchets et produire des sols plus sains au fil du temps.
Enfin, le coût réel de la production alimentaire conventionnelle peut ne pas être reflété dans son prix, car les pratiques agricoles conventionnelles peuvent avoir des effets négatifs sur la santé des sols, la qualité de l’eau et la biodiversité, ce qui peut avoir des coûts à long terme pour la société.
Pour conclure
Même si plusieurs mythes entourent l’agriculture biologique, les pratiques agricoles biologiques peuvent jouer un rôle important dans la construction de sols sains, la réduction des résidus de pesticides synthétiques sur les fruits, les légumes, les céréales ainsi que les légumineuses, de même que la production d’une alimentation durable pour les générations futures.
C’est pourquoi Kiju utilise des fruits 100 % biologiques dans ses breuvages aux fruits afin de réduire l’absorption de pesticides, car, comme vous le savez, nous prenons le bio au sérieux.
Veronica Rouse, MAN, RD, CDE
Diététicienne agréée et experte en alimentation saine
Toronto, Ontario